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Comment les associations sportives gardent-elles le lien avec leurs adhérents en plein confinement ?

Programmes d’entraînements sur PDF, pages Facebook hyperactives, cours filmés sur WhatsApp, etc. Les associations sportives regorgent d’idées pour maintenir un lien et occuper leurs adhérents.

Environ 170 000 associations sportives à l’arrêt forcé depuis trois semaines : un grand nombre de sportifs à occuper ! Malgré le confinement, de nombreuses associations sportives réussissent à garder un lien avec leurs adhérents et les aident à bouger. Tour d’horizon.

Il suffit de se promener sur les fils d’actualité des réseaux sociaux de certains clubs pour s’apercevoir que la créativité n’est pas en reste pour continuer à s’entraîner et mettre au défis ses compagnons de jeux! Ainsi les membres du Basket Club Portais Laurentais en Aquitaine se défient quasi quotidiennement dans des épreuves de dextérité et le club propose également des cours de renforcement musculaire en visioconférence.

Au Football Club d’Hagueneau (Bas-Rhin), les entraînements quotidiens ont été remplacés par des entraînements individuels envoyés aux joueurs sur WhatsApp. « Le staff technique s’est vite organisé pour qu’on s’entretienne. On a des séances de courses fractionnées à faire », explique Lilian, joueur de 24 ans. « Et pour vérifier que l’on suit bien le programme, nous devons nous prendre en vidéo, une fois par semaine, à la même heure, en nous pesant ».

« Nous organisons des choses sur notre page Facebook tout au long de l’année. »

Le club de handball du Gouesnou (Finistère) a opté pour un solution plus « familiale » pour conserver le lien entre ses 350 licenciés. « Nous organisons des choses sur notre page Facebook tout au long de l’année. Le but est de toucher tout le monde : du baby-hand aux équipes fanions », explique Loïc Bernard, responsable du pôle communication et animation du club. Mais en période de confinement, l’activité de la page s’est diversifiée. « Récemment, nous avons demandé à nos membre de publier des photos d’eux enfants et les autres licenciés devaient jouer à les reconnaître. Cela a bien fonctionné : environ 70 d’entre eux ont participé », complète-t-il.

Les licenciés proposent aussi eux-mêmes des idées à Loïc, qui se charge de les relayer. Un des membres réalise des rébus ou des mots croisés avec des termes de handball, bien sûr, mais aussi des références propres au club. Par exemple, pour remplir la grille d’un des jeux, il fallait savoir le prénom des gardiennes du club… qui s’appellent (presque) toutes Morgane !

« On a beaucoup de retours positifs de nos licenciés »

« On a beaucoup de retours positifs de nos licenciés », se réjouit Loïc. Un pari qui n’était pas gagné d’avance, car le championnat de handball se finit fin mai et les tournois qui devaient prendre le relais en juin, comme la Coupe de Bretagne, ont été annulés. « C’est dur pour les joueurs de s’entraîner car ils n’ont plus d’objectifs et ne peuvent pas sortir », concède le responsable des animations. Mais là encore, les licenciés du Gouesnou Handball Club font preuve d’inventivité. Un des gardiens propose des tutoriels vidéos pour apprendre à jongler et une joueuse professionnelle a lancé un défi aux adhérents à base de pompes et de canettes de soda.

Et les filles aussi sont très actives! Le GF SUD LOIRE, groupement féminin de football du Sud de la Loire propose un défis par semaine à ses membres…Défis sportif ou cérébral comme des mots fléchés ou des quizz..

D’autres disciplines ont, pour leur part, encore des objectifs bien concrets. C’est le cas dans beaucoup d’écoles de danse, dont les galas ont souvent lieu avant les grandes vacances d’été. Dans une école de danse bretonne, pour être prêts, les élèves peuvent consulter des vidéos envoyées par messages sur WhatsApp : « On leur rappelle les échauffements qu’elles connaissent et on décompose les chorégraphies pour qu’elle les mémorisent, mais ce ne sont pas des cours à proprement parler »,explique la professeure.

« J’ai peur que le confinement casse notre bonne dynamique »

Mais nombre d’écoles n’ont toujours pas d’information quant au maintien de leur gala de fin d’année. L’incertitude est aussi de mise pour le footballeur Lilian : « Depuis cinq à six semaines, on avait de meilleurs résultats : on avait retrouvé une très bonne dynamique collective. J’ai peur que le confinement la casse ». Du côté de Gouesnou, on se dit « qu’on ne peut pas terminer la saison comme ça, il faudra organiser des matchs amicaux, si c’est possible ». Lilian, de son côté, est formel : « Faire des séances individuelles ne remplace pas le terrain. On attend qu’une chose : c’est sortir de chez nous et faire du sport avec nos potes. »